Les monuments aux morts de la Grande guerre - France
Le monument aux morts d'Umschlagplatz à Varsovie - Pologne
Nécropole de Douaumont © Thinkstock - Verdun copie.jpg
Umschlagplatz - Varsovie ©Adrian Grycuk.JPG

Plus de 30 000 monuments aux morts sont élevés en France entre 1919 et 1925, soit à peu près un par commune. La loi du 25 octobre 1919 prévoit des subventions aux municipalités pour leur construction et impose une cérémonie annuelle à la mémoire des “héros morts pour la Patrie”. Pour le gouvernement, il s’agit de donner un sens au sacrifice de la vie d’un million et demi de soldats tombés au champ d’honneur pour la défense de la France. Pour la société (communes, associations d’anciens combattants, familles des victimes), il s’agit de faire le deuil collectif des victimes, d’exprimer le chagrin ressenti, de signifier que le retour à la paix n’entraîne pas l’oubli. Si l’événement est un, la mémoire de la guerre varie en fonction des groupes sociaux qui la portent.

 

Nécropole de Douaumont - photo©Thinkstock


Umschlagplatz est le nom de la place qui, à partir du 22 juillet 1942, fut le lieu de départ des convois de Juifs du Ghetto de Varsovie vers le camp de la mort de Treblinka. Cinq à sept mille personnes furent déportées chaque jour.

En 1988, un monument commémorant ces événements tragiques y fut érigé. 448 prénoms sont gravés sur les murs en tant que symbole des 450 000 Juifs enfermés dans le ghetto de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale. Une plaque indique également « Par ce chemin de souffrance et de mort, entre les années 1942-1943, plus de 300 000 Juifs furent déportés du Ghetto à Varsovie vers les camps d’extermination nazis ». Enfin, un verset du Livre de Job, un des livres de la bible hébraïque, a été gravé : « Terre ne cache pas mon sang, pour que mon cri ne cesse jamais ».

 

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photo©Adrian Grycuk